Beaucoup d’entre vous me demandent où je fabrique les chocolats pour mon Jardin chocolaté. La réponse est simple : pour l’instant, je fabrique dans ma mini-chocolaterie, qui est … ma petite cuisine !

La première question qui vient est alors : est-ce que c’est légal ?

Et la réponse est … oui ! J’ai même fait ma déclaration aux services vétérinaires, qui sont susceptibles de venir me contrôler à tout moment.

Et surtout, j’ai réussi à agencer ma petite cuisine de manière à pouvoir respecter les règles d’hygiène de base, notamment ce qu’on appelle la “marche en avant” : les produits sains ne doivent jamais croiser de déchets ni d’emballages. Cette marche en avant ne nécessite pas forcément beaucoup d’espace, mais plutôt de l’organisation et du temps : il y a un temps pour déballer les matières premières, un temps pour fabriquer les chocolats, un temps pour sortir les poubelles, un temps pour plier les boîtes, un temps pour mettre mes chocolats dans les boîtes, etc. Et bien sûr, le plan de travail doit être nettoyé entre chacune de ces actions !

La deuxième question est … mais comment fais-tu, dans une cuisine aussi petite ?

Eh bien … je m’organise ! Et c’est une organisation bien rodée 🙂

Le matin, je commence par bien nettoyer et désinfecter la cuisine.

Ensuite, je mets mon chocolat à fondre, puis dans un bain-marie d’eau glacée pour le mettre à point. Pendant ce temps, je nettoie mes moules. Lorsque mon chocolat est à point, je le mets dans un “Caloribac”, qui le maintiendra à température tout le reste de la journée.

chemisageJe peux alors “chemiser” mes moules, c’est à dire les remplir de chocolat à point, puis les retourner : seule une fine couche de chocolat va rester sur les parois et fera une coque creuse. Pendant que ces coques “cristallisent” (c’est-à-dire, durcissent), je prépare la ganache ou le praliné du jour.

pochage ganacheEnsuite, à l’aide d’une poche à douille, je remplis les petites coques de cette préparation en laissant un peu d’espace sur le haut. Enfin, je remets une couche de chocolat à point et je lisse, pour fermer les bonbons. Quelques minutes après, je peux démouler, mes chocolats sont prêts !

Dit comme ça ça paraît simple et rapide … ne vous y trompez pas 😉 Il m’a fallu plusieurs mois pour maîtriser ces techniques, et surtout, cela prend du temps ! Lorsque je commence à faire du chocolat, je sais que j’en aurai pour 5 à 9 h de travail, en fonction de la complexité de ma préparation (le praliné est plus long par exemple).

Enfin, me direz-vous : mais … comment Mr. Y. supporte-t-il d’avoir sa cuisine transformée en chocolaterie ?

Là encore, tout est question d’organisation … et surtout, de discipline ! Tous les matins, comme je vous disais, je commence par nettoyer la cuisine de fond en comble, avant de la transformer en mini fabrique de chocolats … Et tous les soirs, je la re-nettoie de fond en comble !

Je m’arrange pour que, à l’heure où Mr. Y. rentre à la maison, il y retrouve une vraie cuisine domestique 🙂

Ce ne serait pas mieux pour toi dans un vrai laboratoire de chocolaterie ?

Si, bien sûr ! J’ai visité (même déjà travaillé dans) des laboratoires partagés ; mais cela coûte cher, et surtout, je n’en ai pas trouvé qui soit à moins d’1 heure de trajet de chez moi, ce qui n’est pas très pratique. Alors, dans le cadre de ma chocolaterie agile, j’ai décidé de continuer chez moi pour la saison de Noël 2014. J’espère que le résultat sera suffisamment concluant pour pouvoir investir rapidement dans un local près de chez moi 🙂

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